Nouméa3

Nimes

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L’histoire des Juifs à Nîmes, comme dans de nombreuses autres villes du sud de la France, remonte au début du Moyen Âge. Malgré souvent l’hostilité générale de la population chrétienne, la communauté juive y est très active jusqu’à son expulsion définitive du royaume de France en 1306 par Philippe le Bel. Redevenue florissante à la fin du XVIIIe siècle, elle joue un rôle important dans l’histoire du judaïsme français. Décimée pendant la Seconde Guerre mondiale, elle connaît un renouveau avec l’arrivée des rapatriés d’Algérie dans les années 1960.

II est cependant difficile de dire à quelle époque les Juifs se sont établis pour la première fois à Nîmes. Tout ce que l’on sait, c’est qu’un certain nombre d’entre eux, chassés d’Espagne en 672, par WAMBA roi des Wisigoths vinrent chercher un refuge dans notre ville, où ils furent favorablement accueillis par Hildéric, Comte de Nîmes. A cette époque, les relations les plus cordiales existaient entre Juifs et Chrétiens. Les Pratiquants des deux religions vivaient ensemble dans un accord parfait, et dans une étroite union basée sur un esprit de justice, de tolérance et de fraternité, si bien cimentée, qu’elle permit aux Israélites de Nîmes de se livrer sans être inquiétés, à leurs opérations commerciales et industrielles, de fonder une communauté pourvue de toute l’organisation nécessaire à la pratique de leur culte, de s’adonner à leur étude favorite, celle de leurs livres sacrés et de prendre une large part au mouvement général des esprits. Aussi, la Communauté ne tarda-t-elle pas à acquérir une grande importance, à devenir même l’une des plus actives du Languedoc. Elle se composait d’une centaine de familles : trois notables présidaient à son administration. Plusieurs de ses membres s’appliquaient avec succès à l’étude de la médecine, tant était grand et large l’esprit de tolérance qui animait les Nîmois, et l’un d’eux qui portait le nom de Durant, remplissait, à Nîmes même, à la fin du XII° siècle, les hautes fonctions de sous viguier (Juge qui rendait la justice au nom du roi).

QUARTIER DES JUIFS. SYNAGOGUE, CIMETIERES

A Nîmes, les Juifs occupaient, au Moyen Age, un quartier spécial. Ce quartier était situé dans le centre-ville, rue du Chapitre.
En 1359, le conseil politique désigna aux Juifs, comme quartier d’habitation, une partie de la rue de la Corrégerie vieille, aujourd’hui rue de l’Étoile. En butte aux mauvais traitements de leurs voisins chrétiens qui leur jetaient des pierres du haut des remparts, les Juifs demandèrent au conseil de leur assigner un nouveau quartier. Celui-ci accepta et leur permit d’habiter dans la rue Caguensul (aujourd’hui partie de la rue Guizot comprise entre la rue du Mûrier d’Espagne et la Tour de l’horloge et dans la rue Fresque, autrefois rue de la Juiverie. En 1367, on trouve des Juifs établis dans le quartier rue Saint Antoine, rue Fresque, rue de la Madeleine. Un document daté de l’an 1089 nous apprend que la synagogue était située dans la rue du Chapitre, sur l’emplacement même où s’élève actuellement l’hôtel de la Prévôté.
Le plus ancien cimetière Juif connu à Nîmes était situé sur le mont Duplan et portait. Au XIe, le nom de Podium Judaicum. Il appartenait au monastère de Saint Baudile.
A cette époque, les Juifs payaient pour chaque enterrement une redevance en poivre, aux moines de ce couvent. Cette redevance, au quatorzième siècle, était d’une livre de poivre, ou de 9 sols que les responsables de la Communauté eux-mêmes étaient obligés d’apporter au prieuré.
A partir de 1778, les Israélites enterrèrent leurs morts dans des jardins situés aux chemins d’Arles, de Beaucaire et du Vistre. En mars 1785, ils firent l’acquisition, pour le transformer en cimetière, d’un terrain situé rue de la République, au coin de la rue du Mail. La première personne qui y fut ensevelie, le 16 mars 1785 (5 Nissan), se nommait Abraham Vidal, fils légitime et naturel de Moyse Vidal et Marianne Lyon. Ce cimetière, fermé en 1809, a disparu depuis. II a été remplacé par le cimetière actuel de la rue André Simon, acheté le 17 avril 1809, par Carcassonne Isaac et Lisbonne Isaac, à Jacques Baude, libraire à Nîmes. Au début des années 1970, la municipalité Nîmoise dont le maire était Emile Jourdan, concéda à la communauté qui en avait fait la demande, une concession perpétuelle au cimetière du pont de justice, ainsi qu’un carré PERPETUEL réservé aux couples mixtes. Ces concessions municipales ne sont pas gérées directement par la communauté Juive qui y enterre les personnes dont la famille en fait expressément la demande.

La Synagogue :
Elle a été créée en 1793 par quelques marchands Juifs (marchands de mules, marchands de textiles) venus du Comtat Venaissin, surtout de Carpentras et installés depuis peu à Nîmes. Comme les synagogues du Comtat Venaissin, la synagogue se trouve au premier étage alors qu’au rez de chaussée on trouve les annexes (logement, four à matsot, mikvé).
Elle a été restaurée en 1893 et depuis, elle n’a subi aucun changement notable.

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